Passer à l'énergie verte, une vraie bonne idée ?
La prise de conscience écologique est devenue une réelle priorité pour les consommateurs. Chacun veille à réduire son impact sur l'environnement par de petites ou de grandes actions. L'énergie étant l'un des principaux enjeux de cette transition, elle ne déroge pas à cette règle. Le choix de son fournisseur d'électricité peut rapidement devenir un casse-tête si l'on s'attarde sur des détails qui vont bien plus loin que le simple prix de la facture à la fin du mois.
L'énergie verte, qu'est-ce que c'est ?
L'énergie verte, appelée aussi énergie renouvelable ou encore énergie propre c'est l'énergie qui ne laisse pas de trace. Par définition, elle est issue d'une source qui se renouvelle assez vite à l'échelle humaine pour être considérée comme inépuisable. Ce n'est donc pas le cas des énergies fossiles ou nucléaires par exemple. Ce sont les astres et les phénomènes météorologiques qui en sont les principaux acteurs.
C'est le soleil, tout d'abord, qui fournit la plus grande partie de cette puissance, via les panneaux photovoltaïques. Suivi par l'hydraulique, grâce notamment aux barrages, et enfin l'éolien. De nombreuses autres sources existent mais sont à l'heure actuelle ultra minoritaires, car encore très chères, expérimentales ou difficiles à mettre en œuvre. On peut citer la biomasse, la géothermie, ou bien encore les énergies marines.
Quel avenir pour l'énergie verte ?
Début novembre, la banque Lazard a publié deux chiffres qui vont clairement dans le sens du renouvelable. Premièrement, le prix du mégawattheure (mWh, l'unité de mesure de l'énergie domestique) vert a drastiquement diminué depuis 2009. A titre d'exemple, il a été divisé par trois pour l'éolien, et par huit pour le solaire. Deuxièmement, le coût du stockage de l'énergie devrait baisser (jusqu'à 36% de moins) sur les cinq prochaines années. Une raison de plus pour les investisseurs de concentrer leurs efforts vers ce type de production. D'autant plus qu'une énergie verte et locale est bien plus respectueuse de l'environnement et économise les lourdes infrastructures de transport (ligne hautes tensions). Dans la même veine, le rapport de Greenpeace International « [R]évolution énergétique 2015 » prédit que la part du renouvelable pourrait passer de 21 à 64% d'ici quinze ans.
Ces données apportent un certain crédit à l'énergie verte qui a longtemps été décriée pour son prix exorbitant et sa part infinitésimale. Avec des innovations techniques qui ne cessent d'aller dans le bon sens, il n'y a aucune raison pour que ce canal perde en rendement.
Où trouver de l'énergie verte ?
A l'heure actuelle, en France, de nombreux fournisseurs d'énergie peuvent alimenter votre foyer ou votre entreprise avec une électricité verte. Le changement est sans coupure et donc imperceptible. Ce qui différencie chacun des acteurs du marché est la part de cette énergie mise à disposition des clients. Il est donc bien important de savoir lire les conditions de ventes. Petite précision cependant, même en souscrivant à une offre 100% verte, l'électricité qui arrivera à votre compteur ne peut être garantie comme telle. En effet, il n'est pas possible de tracer l'énergie. Vous payerez donc votre facture à un fournisseur qui s'engage à fournir autant d'énergie que celle que vous aurez consommée, et à investir dans ce créneau.
Et le prix dans tout cela ?
Oui, l'énergie verte est actuellement un peu plus chère que les autres énergies. Mais avec des modes de production toujours plus performants, et des possibilités de stockage qui ne cessent de grandir, il semble judicieux de payer quelques euros de plus par mois (car la différence n'est pas plus grande que cela actuellement) à son fournisseur. De nombreux facteurs conjoncturels tendent de plus à favoriser l'énergie renouvelable, et surtout à désavantager la concurrence. Le financement de la transition écologique, l'instabilité dans les pays exportateurs de pétrole ou bien encore la mauvaise presse du nucléaire en font partie. Il y a donc fort à parier qu'un jour, les courbes des prix se croisent.
